Donner des billets de loterie aux enfants ne paie pas
Le centre d'étude sur le jeu de McGill s'associe à des entreprises de loterie pour une campagne de sensibilisation annuelle
Alors que la saison des fêtes bat son plein, le Centre international d'étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes de l'Université McGill, Loto-Québec, la Société des loteries de l'Atlantique (SLA) et la Société des loteries et des jeux de l'Ontario rappellent aux parents de ne pas mettre en jeu l'avenir de leurs enfants en leur offrant des billets de loterie.
« Nous savons que jouer à la loterie à un jeune âge peut accroître le potentiel de dépendance au jeu plus tard », a indiqué le Pr Jeffrey Derevensky, codirecteur du centre et expert réputé en matière de jeu compulsif chez les jeunes.
Dans des études antérieures que le Pr Derevensky et son équipe ont effectuées, approximativement 70 à 80 % des adolescents canadiens rapportaient avoir misé de l'argent durant les 12 mois précédents, jusqu'à 30 % disant avoir parié toutes les semaines. Nombre de joueurs compulsifs ont indiqué s'être mis à parier pendant l'enfance, souvent avec des membres de leur famille, à un âge aussi jeune que 9-10 ans.
De tels résultats de recherche, combinés à la progression du jeu chez les adolescents en général, ont incité le Centre international d'étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes à s'associer à des sociétés de loterie afin de mieux sensibiliser le public au problème du jeu chez les mineurs. C'est la quatrième année d'affilée que McGill s'allie à Loto-Québec, et la deuxième année à la Société des loteries de l'Atlantique, pour faire passer le message. La Société des loteries et des jeux de l'Ontario se joint au partenariat cette année pour une première fois.
Fondé en 1992, le Centre international d'étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes de l'Université McGill mène de la recherche, offre de la thérapie, et forme des chercheurs et des professionnels qui s'intéressent à la dépendance au jeu et à d'autres activités à risque chez les adolescents.
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