Don de 2,4 millions de dollars du chancelier de McGill pour le démarrage du grand projet « Initiative pour des sociétés plus saines »
Monsieur H. Arnold Steinberg lance une vaste recherche
interdisciplinaire visant à créer un nouveau guide d’intervention
en matière de prestation de soins de santé
Le chancelier de l’Université McGill, monsieur H. Arnold Steinberg,
C.M., a versé un don exceptionnel de 2,4 millions de dollars pour
la mise sur pied d’une vaste recherche interdisciplinaire et d’un
programme d’enseignement visant à créer un nouveau « guide routier
» afin de baliser les prestations de soins de santé de
l’avenir.
Rattaché à l’Institut des politiques sociales et de la santé de
l’Université McGill, le projet quinquennal Initiative pour des
sociétés plus saines puisera aux compétences de plusieurs facultés
pour relever ce qui fonctionne ou pas dans les divers systèmes de
santé des principales économies mondiales, et examiner
rigoureusement ces systèmes de soins afin de développer des
méthodes de prestation de services tout à la fois plus efficaces et
plus abordables.
Ce projet de grande envergure en appellera à l’expertise des
principaux chercheurs de diverses facultés, dont celle de médecine,
des sciences et des arts. L’un des aspects clés de ce projet est de
développer, chez une nouvelle génération de chefs de file, les
compétences qui permettent de traduire les résultats de leur
recherche en changement concret des politiques publiques. Deux
conférences majeures, réunissant universitaires, intervenants et
décideurs politiques venant de tous les horizons, seront organisées
au cours des cinq ans d’exercice. Chaque étape du projet comporte
la formation d’un certain nombre d’étudiants de troisième cycle et
de boursiers de recherches postdoctorales.
« Il est de plus en plus évident que les systèmes de prestation de
soins médicaux foncent droit dans le mur », déplore monsieur
Steinberg, diplômé de McGill (B. Comm., 1954) devenu le 18e
chancelier de l’Université en juillet 2009. « Nous avons largement
dépassé le point d’équilibre. Ce n’est plus soutenable. » Défenseur
de longue date de la pérennité des soins de santé, monsieur
Steinberg est le fer de lance de ce projet. « Je parle de cette
idée-là depuis plusieurs années déjà . Il est essentiel que les
universités modifient leur offre de cours et de formations pour
combler les énormes besoins en matière de prestation de soins de
santé. »
C’est cette synergie de la recherche et de l’enseignement qui
distingue le projet de McGill des autres initiatives, fort
intéressantes au demeurant, qui tentent de régler le problème
apparemment insoluble de la spirale de croissance des soins de
santé où s’engloutit une part de plus en plus importante des
budgets étatiques.
« Dans les pays riches, l’augmentation des coûts de santé s’est
accélérée et dépasse largement le taux de croissance du PIB.
Cependant, les gains en matière de santé des populations ne se font
pas au même rythme », selon la docteure Jody Heymann, directrice
fondatrice de l’Institut des politiques sociales et de la santé,
qui pilotera le nouveau projet. « De plus, alors que les dépenses
de santé explosent, les inégalités et injustices en terme de santé
risquent d’augmenter et le manque d’accès aux soins médicaux
s’aggravera sans doute. »
Madame Heymann a indiqué que l’impact du projet Initiative pour des
sociétés plus saines devait s’étendre bien au-delà de ces cinq
premières années – en déclenchant des changements à long terme en
matière de technologie, de formation et de développement de
programmes, et en mettant au point un « guide routier » menant Ã
une vraie métamorphose de la prestation de soins. Chercheuse de
renommée internationale en santé et politiques sociales ayant déjÃ
été appelée à témoigner devant le Sénat américain, madame Heymann a
consacré sa carrière à traduire les résultats de ses recherches en
politiques et programmes concrets, propres à améliorer la santé des
individus et des populations.
La principale de l’Université McGill, la professeure Heather
Munroe-Blum, a indiqué pour sa part être profondément
reconnaissante envers « l’exceptionnelle générosité de monsieur
Steinberg, sa gouvernance visionnaire et son profond engagement Ã
résoudre une des questions les plus critiques de notre époque
».
« Je sais que la santé publique est l’une des grandes passions de
monsieur Steinberg, et je suis extrêmement fière qu’il ait choisi
de s’en remettre à nos chercheurs de classe internationale pour
nourrir cette vision, ici, à McGill. »
Richard I. Levin, vice-principal aux affaires de la santé et doyen
de la Faculté de médecine de l’Université McGill, a souligné que ce
nouveau projet était très exactement ce qui était nécessaire pour
changer les façons de voir et de faire en matière de prestation des
services de santé.
« À l’heure actuelle, la médecine – et la prestation des soins de
santé – évolue plus rapidement qu’à n’importe quel autre moment de
l’histoire », constate-t-il. « Ce projet est un pas de géant sur la
route qui mènera à la découverte des meilleures façons de fournir
des services de santé à la population en général, et ce, dans le
contexte d’une redéfinition du ‘soin de santé optimal’ relevant
d’une responsabilité partagée avec la médecine universitaire. J’ai
extrêmement hâte de participer à une offensive de cette importance
qui ouvre sur un savoir plus solide et de vraies solutions
pratiques à ce problème auquel nous devons tous faire face. »
Pour plus d’information sur l’Institut des politiques sociales et
de la santé de l’Université McGill, voir
Pour plus d’information sur la Campagne de financement de
l’Université McGill, voir
À PROPOS D’ARNOLD STEINBERG
Durant 19 années, monsieur H. Arnold Steinberg a occupé la fonction
de président du Conseil des gouverneurs de l’Institut de recherche
médicale de l’Hôpital de Montréal pour enfants/Université McGill.
Il a par ailleurs assumé le rôle de président du Conseil des
gouverneurs de l’Université McGill pendant 10 années. Il fut le
président fondateur du Conseil d’administration du Centre
universitaire de santé McGill et siège actuellement comme
vice-président du Conseil de direction de l’Institut de recherches
en santé du Canada. En 2000, monsieur Steinberg a reçu un doctorat
honorifique en droit de l’Université McGill.
À PROPOS DU DON
Le don du chancelier Steinberg couvre les trois premières années
d’activité de l’Initiative pour des sociétés plus saines. D’autres
sources de financement sont actuellement sollicitées pour assurer
la suite du projet quinquennal. Ce don s’ajoute au succès
remarquable de la Campagne de financement McGill. Intitulée
Inventer l’avenir, la campagne a permis de recueillir plus de 574
millions de dollars en dons petits et grands de plus de 78 000
donateurs individuels d’un peu partout sur la planète. « Grâce Ã
des chefs de file comme Arnold Steinberg, le succès de la Campagne
McGill monte en flèche », affirme Marc Weinstein, vice-principal au
développement et relations avec les diplômés. Ce dernier s’empresse
d’ajouter : « De tels dons sont un puissant levier pour obtenir
d’autres donations tout aussi vitales et tout aussi essentielles au
maintien de la capacité de l’Université à innover et à construire
un avenir meilleur ».