Des véhicules électriques moins coûteux grace à McGill
Des chercheurs de l’Université McGill travaillent à la conception de moteurs électriques moins coûteux et plus performants destinés à la prochaine génération de véhicules électriques. Ils effectuent ces travaux en collaboration avec les entreprises Linamar, TM4 et Infolytica. Les chercheurs pourront tirer profit de la mise au point récente d’accumulateurs à haute densité d’énergie pour élaborer des transmissions électriques optimales destinées aux voitures et aux fourgonnettes électriques. La transmission est la composante d’un véhicule qui utilise l’énergie de la batterie pour acheminer la puissance du moteur aux roues motrices, permettant ainsi au véhicule d’avancer.
Les systèmes intégrés que les chercheurs mcgillois et leurs partenaires s’emploient à mettre au point pour le marché des véhicules électriques seront composés d’un moteur électrique couplé à une boîte de vitesses à plusieurs rapports. « L’aspect novateur de nos travaux est l’optimisation de la transmission pour en faire un système mécatronique entièrement intégré (les conceptions mécanique et électronique, ainsi que la conception du système de contrôle, sont intégrées dans une seule unité), ce qui maximise l’efficience tout en réduisant le coût, le poids et le volume », explique Benoit Boulet, professeur au Département de génie électrique et informatique et au Centre de recherche sur les machines intelligentes de l’Université McGill.
Axés sur la conception de transmissions à plusieurs vitesses plus petites et légères que les transmissions à un seul rapport de vitesse actuellement en usage, les travaux des chercheurs mcgillois et de leurs partenaires industriels permettront de réduire le coût des moteurs servant à propulser les véhicules électriques.
Si elles sont couramment utilisées dans les véhicules équipés de moteurs à combustion classique, les transmissions à plusieurs vitesses ne l’ont jamais été dans les voitures électriques.
Bien que de plus petite taille, les transmissions à plusieurs vitesses en cours de développement permettront d’obtenir un couple à basse vitesse adéquat (pour l’accélération à partir de l’arrêt) et une vitesse maximale comparables à ceux des transmissions à rapport de vitesse unique. L’une des premières étapes de la conception de ce type de chaîne de traction consistera à mettre au point un modèle à deux rapports de vitesse pour les petits véhicules électriques, comme les Honda Fit, Chevrolet Sonic ou Ford Fiesta. Les leçons tirées de cette expérience permettront de concevoir des chaînes de traction optimisées qui répondront aux besoins d’un plus large segment du marché. Les chercheurs créeront également des logiciels pour la conception d’une nouvelle génération de moteurs électriques qui seront au cœur de ces systèmes.
« Les voitures électriques gagnent en popularité auprès du consommateur moyen. Les investissements mondiaux dans les technologies liées à ce type de véhicules ne cessent d’augmenter et ont déjà atteints les milliards de dollars, affirme Claude Dumas, président de TM4. Les activités de recherche et développement dans le domaine de la technologie des transmissions pour véhicules électriques à l’Université McGill contribueront à accroître la compétitivité du Canada grâce à la mise au point de produits perfectionnés permettant de répondre aux besoins du marché au cours des années à venir. »