Des chercheurs du CUSM et de l’Université McGill percent le mystère d’une maladie génétique découverte, pour la première fois, au Québec, il y a 24 ans
Des chercheurs du CUSM et de l’Université McGill ont identifié
un gène essentiel à l’absorption de la vitamine B12, dans les
cellules humaines. La découverte de ce gène permet de mettre
finalement un terme aux travaux de recherche entrepris, il y a de
cela 24 ans, en vue de déterminer l’origine d’un trouble génétique
incroyablement rare, soit l’acidurie méthylmalonique et
homocystinurie combinée de type cblF (cblF-Hcy-MMA), mis en
évidence, pour la première fois, chez un nourrisson québécois, en
1985. Ces travaux, qui ont été financés en partie par les IRSC et
auxquels ont collaboré des chercheurs du Canada, de l’Allemagne, de
la Suisse et de France, ont été publiés en ligne, cette semaine,
dans Nature Genetics.
Deux approches différentes ont permis, conjointement, de percer le
mystère du casse-tête génétique qui se trouve au cœur de cette
maladie. En Allemagne, le Dr Frank Rutsch et ses collègues se sont
servi de l’ADN prélevée chez les patients pour réaliser une analyse
génomique de régions communes de la séquence d’ADN. En parallèle, Ã
Montréal, Isabelle R. Miousse, une étudiante de deuxième cycle du
– chef de la génétique humaine et
directeur de la division de génétique médicale en médecine de
l’Université McGill – ont réalisé les travaux de recherche qui ont
permis de confirmer que la présence d’un gène sur le chromosome 6
permettait de corriger le vice cellulaire présent dans les cellules
de ces patients. Fait étonnant, la vaste majorité des patients
souffrant de cette maladie rare ont en commun une mutation malgré
le fait qu’ils proviennent de pays et de groupes ethniques
différents.
Aux dires du Dr Rosenblatt, qui a été le premier à décrire ce
trouble génétique incroyablement rare, en 1985 : « Cette découverte
permet d’envisager des options plus hâtives sur le plan du
diagnostic et du traitement dans le cas de cette maladie. La
vitamine B12 joue un rôle important dans notre existence. L’étude
de maladies génétiques rares comme cblF-Hcy-MMA permet de mieux
cerner ses propriétés fondamentales ainsi que son comportement,
dans des cellules saines. »
La maladie cblF est un trouble génétique rare qui se caractérise
par l’incapacité de métaboliser la vitamine B12. Les patients
affligés de cette maladie accumulent des niveaux toxiques
d’homocystéïne et d’acide méthylmalonique dans leur corps. La
vitamine B12, que l’on retrouve dans des produits d’origine animale
au rang desquels figurent les produits laitiers, les Å“ufs, la
viande, la volaille et le poisson, joue un rôle crucial dans la
synthèse des cellules rouges et la bonne santé du système nerveux.
Elle contribue également à contrôler les niveaux d’homocystéïne
dans le corps humain dont un excès est associé à un risque accru de
cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral et de démence.
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