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Des chercheurs découvrent le gène derrière une maladie dévastatrice liée à la vitamine B12

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 3 April 2008

Une équipe internationale élucide quelques clés du fonctionnement de la vitamine B12 ainsi que du mécanisme d’une maladie génétique apparentée

Des chercheurs suisses, britanniques et canadiens ont identifié le gène responsable d’un rare mais grave trouble génétique et ont ainsi fourni plus d’indications sur la façon dont la vitamine B12 travaille dans le corps. Leurs résultats seront publiés le 3 avril dans le New England Journal of Medicine.

Des scientifiques des hôpitaux universitaires pour enfants de Bâle et de Zurich en Suisse, de la Brunel University à l’ouest de Londres, Angleterre, et de l’Université McGill et du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) à Montréal, Canada, ont découvert le gène MMADHC, son rôle dans le métabolisme de la vitamine B12, et son lien avec la maladie liée à la vitamine B12, l'homocystinurie isolée et l'acidurie méthylmalonique avec homocystinurie (AMM) de type cblD.

Parmi les auteurs de l’étude figurent notamment les Drs David Coelho, Terttu Suormala et Brian Fowler de l’hôpital universitaire pour enfants de Bâle, le Dr David Rosenblatt et son étudiant diplômé Jordan Lerner-Ellis de McGill et du CUSM, ainsi que des collègues de l’hôpital universitaire pour enfants de Zurich, de l’Université de Zurich et de la Brunel University. En 2005, le Dr Rosenblatt et ses collègues de McGill et du CUSM ont fait une découverte connexe concernant un autre gène, appelé MMACHC.

L’homocystinurie isolée et l’AMM avec homocystinurie de type cblD sont une rare incapacité génétique à traiter la vitamine B12, généralement diagnostiquée dès la petite enfance. Les patients peuvent souffrir de divers problèmes débilitants de santé, dont un retard grave du développement, la psychose et l’anémie. Malgré les divers symptômes que présente la maladie, cette recherche montre qu’ils sont tous causés par des mutations dans différentes parties du même gène.

La vitamine B12 est une vitamine hydrosoluble essentielle qu’on trouve dans des aliments d’origine animale – dont les produits laitiers, les œufs, la viande, la volaille, le poisson, les mollusques et les crustacés – mais non dans les plantes. Elle est vitale pour la synthèse des globules rouges et le bon fonctionnement du système nerveux, et elle aide à contrôler les niveaux d’homocystéine. Une quantité excessive d’homocystéine est associée à l’augmentation des risques de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de démence.

« La plupart des patients qui souffrent de problèmes B12 ont de la difficulté à absorber la vitamine, ou peuvent être des végétaliens dont le régime alimentaire en est dépourvu », a précisé le Dr Rosenblatt, directeur du département de génétique humaine à McGill, directeur de la génétique médicale au département de médecine du CUSM, et chef de la génétique médicale à l’Hôpital général juif. « Cependant, ce groupe de patients devient très malade parce que leur organisme ne peut pas transformer la vitamine dans ses formes actives. »

La recherche a fortement fait appel à l’expertise développée à McGill et à Bâle, deux centres spécialisés dans le diagnostic de maladies génétiques liées à la vitamine B12, a poursuivi le Dr Rosenblatt. L’étude était subventionnée en partie par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

« Cet article important – publié dans la revue médicale la plus influente au monde – témoigne une fois de plus du leadership international du Dr Rosenblatt et de ses collègues de McGill dans leurs études sur la vitamine B12 et les maladies génétiques qui perturbent la capacité de l’organisme à utiliser la vitamine B12 », a indiqué le Dr Roderick McInnes, directeur scientifique de l’Institut de génétique des IRSC. « Cette recherche illustre également l’excellence des recherches en génétique qu’effectuent les scientifiques canadiens. »

« Cette découverte permet de diagnostiquer plus précocement cette maladie grave et ouvre la voie à de nouvelles façons de la traiter. Elle contribue aussi à expliquer le mécanisme du fonctionnement de la vitamine B12 dans l’organisme », a indiqué le Dr Rosenblatt.

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