Dawson revisité : des scientifiques présentent une étude inédite sur les impacts psychologiques d'une fusillade en milieu scolaire
Moins de 2% des membres de la communauté du Collège Dawson ont développé un diagnostic d’état de stress post-traumatique et seulement 7% rapportent encore des symptômes sévères d’état de stress post-traumatique suite à la fusillade du 13 septembre 2006. Néanmoins, plus de 80% des répondants ayant reçu des services s’en sont déclarés satisfaits, selon une nouvelle étude du Centre de recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine Centre universitaire de santé McGill (CUSM), à Montréal, Canada. Les résultats préliminaires de cette étude, une première en la matière, seront présentés au 31e Congrès international de droit et de santé mentale à New-York ce mardi 30 juin.
«ĚýDepuis la tragĂ©die de Columbine en 1999, le nombre de fusillades dans les Ă©coles a doublĂ© (60), comparativement aux dix annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, entraĂ®nant la mort de 181 personnes. » explique le Dr Warren Steiner, chef du DĂ©partement de psychiatrie du Centre universitaire de santĂ© McGill et l’un des acteurs-clĂ©s de la mise en place du plan d’intervention psychologique d’urgence lors de la fusillade au Collège Dawson en septembre 2006.
«ĚýMalgrĂ© la frĂ©quence de ces Ă©vĂ©nements, il existe très peu d’études empiriques sur leurs effets psychologiques et aucune Ă©tude qui Ă©value l’efficacitĂ© des interventions de soutien psychologique», affirme Dr Steiner. « Il est nĂ©cessaire de tirer des apprentissages de nos expĂ©riences afin de mieux venir en aide Ă ceux touchĂ©s par ce type de tragĂ©die ».
Réalisée auprès de 949 membres de la communauté du Collège Dawson, incluant des étudiants, professeurs et membres du personnel, l’étude démontre qu’il est difficile d’amener certains étudiants qui ont besoin d’aide psychologique à consulter. Certains craignent d’être stigmatisés par leurs amis et leurs proches. Ce même phénomène a aussi été observé parmi les employés de soutien masculins.
« Les préjugés reliés aux maladies mentales, la crainte de démontrer une faiblesse ou de paraître vulnérable face à ses pairs ou son supérieur, la pensée magique selon laquelle le temps arrangera les choses, empêchent les gens d'aller chercher de l'aide », selon le Dr Alain Lesage, chercheur au Centre de recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine et professeur de psychiatrie à l’Université de Montréal.
Les chercheurs ont observé que certains groupes ont été négligés et que l’on avait sous-estimé les répercussions de leurs blessures psychologiques : le personnel de la cafétéria (qui n'était pas employé du Collège), le personnel de soutien du collège, certains ayant été témoins de la fusillade et les personnes qui ont été hospitalisées. D’autre part, certains professeurs se sont sentis démunis et mal outillés pour aider les étudiants lors du retour en classe.
Sur le WebĚý:
Le Centre de recherche Fernand-Seguin de l'HĂ´pital Louis-H. LafontaineĚý:
L'HĂ´pital Louis-H. LafontaineĚý:
Le Centre universitaire de santĂ© McGill (CUSM)Ěý:
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Sources
Catherine Dion
Conseillère aux communications – relations médias
Hôpital Louis-H. Lafontaine – Centre de recherche
Fernand-Seguin
Téléphone : 514 251-4000, poste 2986
Cellulaire : 514 235-4036catherine.dion.hlhl [at] ssss.gouv.qc.ca" target="_blank">
catherine.dion.hlhl [at] ssss.gouv.qc.ca
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Ian Popple
Coordonnateur des communications
Relations publiques et communications du CUSM
TĂ©l.: 514 843-1560ian.popple [at] muhc.mcgill.ca" target="_blank">
ian.popple [at] muhc.mcgill.ca