Comprendre l’effet des gènes sur notre santé
Les rĂ©centes avancĂ©es technologiques en gĂ©nomique ont permis de mettre en lumière un grand nombre d’influences ˛µĂ©˛ÔĂ©łŮľ±±çłÜ±đs sur des maladies humaines complexes et communes telles que le diabète, l’asthme, le cancer ou encore la schizophrĂ©nie. Cependant, la dĂ©couverte d’une variante ˛µĂ©˛ÔĂ©łŮľ±±çłÜ±đ prĂ©disposant Ă une maladie n’est que la première Ă©tape. Pour mettre ces connaissances scientifiques en pratique dans une optique de prĂ©vention ou de cure, incluant un traitement “sur mesure” pour le profil ˛µĂ©˛ÔĂ©łŮľ±±çłÜ±đ donnĂ© d’un patient (łľĂ©»ĺ±đł¦ľ±˛Ô±đ personnalisĂ©e) nous devons comprendre comment cette variante ˛µĂ©˛ÔĂ©łŮľ±±çłÜ±đ affecte notre santĂ©.
Dans une étude publiée aujourd’hui dans Nature Communications, le Dr Constantin Polychronakos de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et des collaborateurs de l’Université McGill et de l’Université du Texas, proposent une nouvelle approche de balayage de l’ensemble du génome, qui permettrait de mieux comprendre l’effet des gènes sur les traits humains.
« Cette nouvelle mĂ©thodologie ouvre la voie vers la comprĂ©hension des mĂ©canismes selon lesquels le gĂ©nome affecte la biologie du corps humain », affirme le Dr Polychronakos, auteur principal de l’étude et directeur du Laboratoire de ˛µĂ©˛ÔĂ©łŮľ±±çłÜ±đ endocrinienne Ă l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants et aussi professeur aux dĂ©partements de pĂ©diatrie et de ˛µĂ©˛ÔĂ©łŮľ±±çłÜ±đ humaine de l'UniversitĂ© McGill.
L’ADN est comme un plan détaillé autour duquel votre corps est construit et fonctionne. Les cellules « lisent » ce plan détaillé en transcrivant les renseignements en ARN. ARN qui est ensuite utilisé pour construire des protéines, les composants de base de notre organisme. Les gènes sont examinés en fonction de l’association de leur ARN avec les ribosomes; des particules à l’intérieur desquelles a lieu la synthèse des protéines.
« Jusqu’à prĂ©sent, les chercheurs se sont concentrĂ©s sur les effets des variantes gĂ©nomiques associĂ©es Ă des maladies sur la transcription de l’ADN vers l’ARN plutĂ´t que sur l’épineuse question de la conversion de l’ARN vers les protĂ©ines », explique le Dr Polychronakos. « Grace Ă cette mĂ©thodologie, nous pouvons maintenant mieux comprendre l’effet des variantes ˛µĂ©˛ÔĂ©łŮľ±±çłÜ±đs sur la conversion de l’ARN en protĂ©ines; une façon très efficace de dĂ©velopper des biomarqueurs pour une łľĂ©»ĺ±đł¦ľ±˛Ô±đ plus personnalisĂ©e et de nouvelles thĂ©rapies. »
Ă€ propos de cette Ă©tude :
Soutenue par le Centre d’innovation GĂ©nome QuĂ©bec et UniversitĂ© McGill, l’équipe de chercheurs a mis en application cette mĂ©thode sur un gène du diabète et a dĂ©couvert qu’au moins un des quelques 50 locus ˛µĂ©˛ÔĂ©łŮľ±±çłÜ±đs qui prĂ©sentent un risque de dĂ©velopper le diabète de type 1 a un effet sur le corps humain en altĂ©rant la conversion de l’ARN en protĂ©ines.
Cet article est l’un de six qui ont été choisis parmi environ 4 000 autres pour présentation à l’assemblée plénière du congrès de 2012 de l’American Society of Human Genetics.
Ce travail a été financé par Génome Canada, Génome Québec (projet GRID) et par le programme DP3 des National Institutes of Health des États-Unis (NIDDK).
Pour accéder à l’étude en ligne :
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© McGill (IR-CUSM) est un centre de recherche de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et des soins de santĂ©. Établi Ă MontrĂ©al, au QuĂ©bec, Canada, l'Institut est la base de recherche du Centre universitaire de santĂ© McGill (CUSM), centre hospitalier universitaire affiliĂ© Ă la FacultĂ© de łľĂ©»ĺ±đł¦ľ±˛Ô±đ de l’UniversitĂ© McGill. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, 1 100 Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s, postdoctoraux et associĂ©s consacrĂ©s Ă un large Ă©ventail de domaines de recherche fondamentale et clinique. Plus de 1 800 Ă©tudes cliniques sont menĂ©es dans nos hĂ´pitaux chaque annĂ©e. L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du QuĂ©bec - SantĂ© (FRQS).
À propos de l’Université McGill
Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill est l’une des principales universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 11 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et près de 39 000 étudiants, dont plus de 9 300 aux cycles supérieurs. McGill accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 8 200 étudiants étrangers représentant 21 pour cent de sa population étudiante. Environ 40 pour cent des étudiants de McGill indiquent que leur langue maternelle est le français ou qu’ils parlent français couramment. www.mcgill.ca
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Depuis mai 2000, Génome Québec est le maître d’œuvre du développement de la génomique au Québec. En appuyant près de 80 projets, 800 chercheurs et en assurant la gestion des opérations du Centre d’innovation Génome Québec et Université McGill, Génome Québec contribue à accélérer la découverte de nouvelles applications dans des secteurs stratégiques tels la santé, la foresterie, le développement durable et l’agriculture.
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Références photographiques: MUHC