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Comment s’orientent les cellules migratoires?

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 13 October 2016

Une nouvelle étude publiée dans ±·²¹³Ù³Ü°ù±ðÌý°ä´Ç³¾³¾³Ü²Ô¾±³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô²õ pourrait aider les biologistes à comprendre comment divers types de cellules migratoires, telles que les cellules immunitaires, s’orientent dans les tissus du corps humain.

Fruit d’une collaboration entre des chercheurs de l’Université McGill, à Montréal, et du Centre médical de l’Université Radboud, aux Pays-Bas, l’étude porte sur des complexes protéiques, les podosomes, situés dans la membrane des cellules migratoires et de certaines cellules de cancers envahissants. En gros, les podosomes exercent une pression mécanique sur la membrane cellulaire, permettant à la cellule de sonder son voisinage et de choisir sa voie de migration à travers la matrice tissulaire. 

Lors d’études antérieures réalisées sur des cultures tissulaires, on avait constaté que les podosomes se présentaient en réseaux ou en grappes dont les composantes s’assemblaient et se désassemblaient rapidement dans les cellules en migration. Visuellement, le tout ressemblait à des carrefours urbains (les podosomes) reliés par des rayons évoquant des routes, composés de filaments d’actine du cytosquelette. Les biologistes tentent depuis un bon moment de comprendre la dynamique et le fonctionnement complexes de ces réseaux au sein des cellules migratoires.

« Nous venons de franchir une étape importante dans la compréhension de la mécanodétection et de la migration cellulaires dans les cellules saines – par exemple les cellules immunitaires – et, possiblement, dans divers types de cellules cancéreuses envahissantes dotées de structures similaires », affirme le Pr  Paul Wiseman, de McGill.

Dans le laboratoire de la Pre Alessandra Cambi aux PaysBas, les chercheurs ont obtenu des images de cellules dendritiques du système immunitaire humain au moyen de la microscopie par fluorescence. Ces images ont ensuite été analysées à l’aide de méthodes biophysiques innovantes mises au point dans le laboratoire du Pr Wiseman, à McGill. Les scientifiques ont ainsi pu constater qu’au sein de ces réseaux, l’assemblage et le désassemblage des podosomes étaient coordonnés; de plus, la migration de la cellule et son repérage dans la matrice tissulaire sont savamment orchestrés par les connexions et la communication mécanique entre podosomes adjacents.


Cette étude a été financée par le projet NANO-VISTA de l’Union européenne, le Human Frontiers Science Program et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

L’article « Actomyosin-dependent dynamic spatial pattern of cytoskeletal components drive mesoscale podosome organization », par Marjolein B.M. Meddens et coll., a été publié dans Nature Communications le 10 octobre 2016.  ¶Ù°¿±õ:Ìý10.1038/²Ô³¦´Ç³¾³¾²õ13127

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