Amélioration de la production de la pomme de terre pour les collectivités autochtones
Une équipe de scientifiques de l’Université McGill dirigée par Ajjamada Kushalappa, de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, conjugue ses efforts avec ceux de chercheurs de l’Universidad Nacional de Colombia en vue de mettre au point de nouvelles variétés de pomme de terre qui résistent mieux aux maladies et sont nutritives tout en ayant un rendement élevé, afin de les fa
Des scientifiques de l’Université McGill et de la Colombie reçoivent 2,8 millions de dollars pour s’attaquer au mildiou de la pomme de terre
Une équipe de scientifiques de l’Université McGill dirigée par Ajjamada Kushalappa, de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, conjugue ses efforts avec ceux de chercheurs de l’Universidad Nacional de Colombia en vue de mettre au point de nouvelles variétés de pomme de terre qui résistent mieux aux maladies et sont nutritives tout en ayant un rendement élevé, afin de les faire adopter par des collectivités autochtones de Colombie touchées par l’insécurité alimentaire.
Ce projet d’une valeur de 2,8 millions CAD, qu’ont annoncé aujourd’hui le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), dont le siège est à Ottawa, et l’Agence canadienne de développement international (ACDI), de concert avec l’Université McGill, est l’un des six nouveaux projets subventionnés dans le cadre du Fonds canadien de recherche sur la sécurité alimentaire internationale (FCRSAI). Ce fonds quinquennal doté de 62 millions CAD permet à des chercheurs du Canada et de pays en développement de mettre au point ensemble des solutions durables pour remédier à la faim et à l’insécurité alimentaire dans les pays en développement.
M. Kushalappa a déclaré que son équipe était heureuse d’avoir la possibilité de travailler avec des scientifiques et des instituts de recherche colombiens de premier plan dans le but d’accroître la sécurité alimentaire et les qualités nutritionnelles des aliments tout en augmentant le revenu des agriculteurs pauvres. Les chercheurs de l’Université McGill, qui est parmi les chefs de file mondiaux de l’étude des processus biochimiques se produisant dans les plantes soumises à des agressions, travailleront avec des spécialistes de la biologie moléculaire de l’Universidad Nacional de Colombia afin de produire de meilleurs cultivars de pomme de terre résistant au mildiou et présentant d’excellentes qualités nutritives.
Le manque d’accès à une nourriture suffisante, saine et nutritive constitue un problème national en Colombie, où le mildiou menace la production de la pomme de terre, la culture vivrière de base. Dans les collectivités autochtones du département de Nariño, qui sont les plus touchées, la pomme de terre est également la principale source de revenu des petites exploitations familiales, dont beaucoup sont dirigées par une femme.
En se fondant sur des travaux menés antérieurement par l’Universidad Nacional de Colombia, les scientifiques vont mettre au point des clones de la pomme de terre des plus nutritifs et résistant au mildiou. Ils aideront également les collectivités autochtones du département de Nariño à adopter des pratiques agricoles et postrécolte plus écologiques. Les femmes autochtones se familiariseront, quant à elles, avec de meilleures pratiques aussi bien agricoles qu’alimentaires et nutritionnelles.
« Les connaissances qui émaneront de ce projet seront adaptées en vue de leur utilisation dans d’autres pays andins », a précisé le président du CRDI, David M. Malone. « Cela cadre tout à fait avec l’engagement du CRDI à l’égard du soutien à la recherche qui favorise le développement au moyen d’applications concrètes de la science. »
Selon la ministre de la Coopération internationale, l’honorable Bev Oda, le Canada est un chef de file de la lutte contre la faim dans le monde, et le partenariat de l’ACDI avec le CRDI joue un rôle considérable à cet égard. La sécurité alimentaire et nutritionnelle est toujours une priorité clé de l’aide au développement du gouvernement du Canada. La contribution de l’ACDI au FCRSAI témoigne du leadership qu’exerce le Canada pour ce qui est d’aider les pays en développement à lutter contre la faim de façon novatrice, et elle appuie l’essor du secteur privé en matière d’agriculture.
Compte tenu de ces six nouveaux projets, ce sont maintenant 19 projets qui ont reçu des fonds du FCRSAI. Onze universités canadiennes et 26 organismes de pays en développement en ont bénéficié. Ces subventions sont accordées dans la foulée du troisième et dernier concours lancé dans le cadre de la première phase d’activités du FCRSAI, élément clé de la Stratégie sur la sécurité alimentaire du gouvernement du Canada annoncée par le premier ministre au Sommet du G8 de 2009, à L’Aquila, en Italie.
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