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Étude de McGill : L’écart d’espérance de vie entre Blancs et Noirs aux É.-U. demeure mais diminue

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 16 March 2007

Les données indiquent un plus faible taux de décès attribuable aux homicides, au VIH/SIDA, aux accidents et aux cardiopathies

Des chercheurs de l’Université McGill ont constaté que, bien que l’écart d’espérance de vie entre Blancs et Noirs en Amérique existe toujours, il a cependant diminué de façon considérable. L’enquête intitulée Trends in the Black-White Life Expectancy Gap in the United States, 1983-2003 (Tendances de l’écart d’espérance de vie entre Blancs et Noirs aux États-Unis, 1983-2003) démontre que l’écart est descendu à un taux historiquement bas de 5,3 ans en 2003, comparativement à 7,1 ans en 1993, établissant ainsi l’espérance de vie chez les Noirs des États-Unis à 72,7 ans, comparativement à 78 ans chez les Blancs.

« Nous assistons en partie à un retour des tendances des années 1970 et du début des années 1980, soit avant la confluence des homicides liés à la consommation de crack et aux décès des suites du VIH/SIDA au sein de la jeune population noire; des facteurs qui avaient contribué à l’accroissement de l’écart », a indiqué le principal auteur de l’enquête, M. Sam Harper, boursier de recherches postdoctorales au Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail de l’Université McGill.

L’enquête menée par M. Harper, en collaboration avec le professeur John Lynch, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en santé des populations, sera publiée dans le numéro du 21 mars du Journal of the American Medical Association. Les chercheurs mcgillois se sont penchés sur les données compilées par le National Vital Statistics System des États-Unis (Système national de statistiques vitales), lequel est géré par le National Center for Health Statistics (Centre national de statistiques sur la santé).

Les chercheurs ont calculé les tendances des taux de mortalité chez les Blancs et les Noirs, en fonction de certains groupes d’âge et causes de décès. Les données indiquent que les changements enregistrés au sein d’un nombre relativement restreint de groupes d’âge et de causes de décès ont contribué à la diminution de l’écart. La baisse du taux de décès causé par homicide, par le VIH/SIDA et par des blessures non intentionnelles (mort accidentelle) chez les hommes de race noire âgés de 15 à 49 ans, ainsi qu’une diminution de la mortalité attribuable à la cardiopathie chez les femmes noires, ont été les principales raisons du récent déclin de l’écart.

Entre 1993 et 2003, l’écart d’espérance de vie chez les femmes a diminué d’un an, passant de 5,59 à 4,54 ans. La moitié de cet écart était attribuable à une baisse du taux de mortalité attribuable aux cardiopathies, aux homicides et aux blessures non intentionnelles au sein de la population de race noire. Le déclin relatif à l’écart d’espérance de vie s’est révélé supérieur chez les hommes de race noire, diminuant de 25 pour cent comparativement à la dernière décennie, passant de 8,44 à 6,33 ans. Ce déclin de 2,1 ans est presque entièrement attribuable à la baisse du taux de décès causé par homicide, par le VIH/SIDA et par des blessures non intentionnelles chez les hommes de race noire âgés de 15 à 49 ans. Les faibles améliorations relatives aux taux de mortalité chez les hommes de race noire plus âgés expliquent que l’écart ne se soit pas rétréci davantage.

Dans l’ensemble, l’étude conclut que, malgré les améliorations observées, la présence d’un écart considérable relativement à l’espérance de vie entre les deux groupes nécessite le recours à une intervention concertée de la part des responsables de la santé publique et des fournisseurs de soins de santé. « La principale préoccupation porte sur le maintien de l’écart d’espérance de vie entre Blancs et Noirs, une situation dont les causes sont pourtant connues. Il est possible de diminuer l’écart en apportant des améliorations destinées à réduire certaines des causes de mortalité. Cela veut dire que l’on peut diminuer l’écart restant en augmentant les efforts déployés en matière de santé publique et en apportant des améliorations dans le secteur des soins de santé », a souligné M. Harper.

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