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À l'égard des antibiotiques, l'abstention serait-elle parfois la meilleure thérapie?

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 13 February 2007

Le CUSM souligne la Semaine nationale de sensibilisation aux antibiotiques, du 12 au 18 février

Les antibiotiques sont une arme cruciale de lutte contre la maladie. Pourtant, depuis l’introduction massive des antibiotiques tels que la pénicilline dans les années 1940, de nombreuses études ont établi que la prescription excessive d’antibiotiques a contribué à une hausse non souhaitable de la résistance bactérienne aux traitements disponibles. Du 12 au 18 février, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) soulignera la Semaine nationale de sensibilisation aux antibiotiques.

La Semaine nationale de sensibilisation aux antibiotiques a été lancée en 1996 dans le cadre du Programme national d’information sur les antibiotiques (PNIA), créé par une coalition de médecins, pharmaciens et groupes de patients du Canada. Depuis le début de la campagne d’information du PNIA auprès des professionnels de la santé et des patients sur la surconsommation des antibiotiques, les prescriptions d’antibiotiques oraux ont diminué d’environ 12 pour cent au Canada.

« L’idée que les antibiotiques ne sont pas toujours nécessaires fait son chemin lentement mais sûrement », dit le Dr Michael Libman, expert en matière de contrôle des infections et directeur de la division des Maladies infectieuses au CUSM. Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus, par exemple contre le rhume et la grippe.

Il n’est pas toujours possible d’éviter la prise d’antibiotiques, avise le Dr Libman, mais des moyens simples sont à la disposition des personnes malades pour éviter de propager les microbes et les infections aux autres. « Le lavage des mains régulier, au savon et à l’eau pour un minimum de 20 secondes, demeure le moyen fondamental d’éviter la contagion », dit-il. « Les règles d’étiquette ont aussi leur importance. Plutôt que de tousser dans nos mains, comme nos mères nous l’ont enseigné, tousser dans un papier mouchoir jetable aide vraiment à réduire la propagation des virus, qui se répandent par les surfaces, les mains et dans l’air. »

Sylvie Carle, directrice adjointe des Soins pharmaceutiques à la Pharmacie du CUSM, conseille : « Si un antibiotique est prescrit contre une infection bactérienne, il doit être pris selon les instructions du médecin ou du pharmacien. Même si on se sent mieux, on ne doit pas cesser de prendre l’antibiotique en cours de traitement; il faut prendre la totalité de ce qui a été prescrit. Il ne faut jamais partager des antibiotiques avec une autre personne. Prendre un médicament qui n’est pas approprié empire le problème de la résistance. »

Le Centre universitaire de santé McGill
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l’échelle internationale pour l’excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d’enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l’Université McGill : l’Hôpital de Montréal pour enfants, l’Hôpital général de Montréal, l’Hôpital Royal Victoria, l’Hôpital neurologique de Montréal et l’Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d’assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

Pour obtenir de plus amples renseignements :

Programme national d’information sur les antibiotiques,

Comité canadien sur la résistance aux antibiotiques,

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