Une formation musicale facilite le décodage du langage dans un environnement bruyant
Selon une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, les personnes qui possèdent une formation musicale ont plus de facilité à distinguer les syllabes prononcées par des tiers dans un environnement bruyant. Afin de lever le voile sur ce phénomène, les chercheurs Yi Du et Robert Zatorre ont eu recours à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle pour étudier la fonction cérébrale de musiciens et de sujets n’ayant aucune formation musicale alors qu’ils écoutaient des segments d’énoncés en présence de différents niveaux de bruit.
Ils ont découvert que les musiciens distinguaient mieux les sons du langage parce qu’ils encodaient mieux ces derniers dans les aires auditives et motrices du langage. Ils présentaient également une meilleure intégration intermodale audiomotrice dans le traitement de la parole, particulièrement dans un environnement bruyant. L’avantage conféré par la musique tient donc à la fois d’un meilleur traitement auditif des signaux de parole et d’une meilleure représentation de l’aspect moteur du langage.
Cette découverte a une incidence sur le plan clinique, car la détection défaillante des sons du langage dans un environnement bruyant est un problème caractéristique observé chez les personnes âgées ainsi que chez les enfants présentant certains troubles d’apprentissage.
Pour consulter l’article « Musical training sharpens and bonds ears and tongue to hear speech better », par Yi Du et Robert Zatorre, visitez le : .
DOIÂ : 10.1073/pnas.1712223114