Maladie de parkinson : Un nouvel outil conçu pour les professionnels de la santé visant à améliorer le diagnostic et les traitements
Un groupe d’experts qui travaille sous l’égide de la SociĂ©tĂ© internationale du Parkinson et des troubles du mouvement vient de mettre au point un nouvel outil Ă l’intention des professionnels de la santĂ©. Cet outil reprĂ©sente une avancĂ©e significative dans le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson, surtout dans son stade prĂ©coce. Les rĂ©sultats de leur Ă©tude, publiĂ©s dans le journalĚýMovement Disorders, pourraient Ă©galement avoir un impact majeur sur la recherche rĂ©alisĂ©e sur la maladie de Parkinson.Ěý
La maladie de Parkinson est une maladie neurologique en lien avec la mort de certaines cellules spĂ©cifiques du cerveau, dont des cellules qui contrĂ´lent le mouvement, l’humeur, le sommeil et la cognition. Les symptĂ´mes, parmi lesquels on compte des tremblements moteurs, le ralentissement du mouvement, la raideur et la rigiditĂ© musculaire, des troubles de sommeil, la perte de l’odorat, la dĂ©pression et la dysfonction cognitive, peuvent apparaitre au cours de la trentaine, mais font surface plus communĂ©ment autour de l’âge de 60 ans. Il est estimĂ© que la maladie touche plus d’une personne sur 50 chez les gens âgĂ©s de 60 ans et plus.Ěý
En ce moment, le diagnostic de la maladie de Parkinson peut seulement ĂŞtre Ă©mis Ă la suite d’une analyse de l’historique mĂ©dical et d’un examen neurologique effectuĂ©s par un clinicien expert dans le domaine des troubles musculaires; il n’existe pas encore de test objectif pour le dĂ©pistage du Parkinson. Étant donnĂ© que les symptĂ´mes de la maladie ressemblent souvent Ă d’autres troubles neurologiques, le taux d’erreur de diagnostic peut aller jusqu’à 25%. Cela cause de la dĂ©tresse chez les patients et ajoute au dĂ©fi des chercheurs, puisque les donnĂ©es recueillies des Ă©tudes cliniques peuvent ĂŞtre compromises en raison du mauvais diagnostic de certains des sujets du bassin de l’étude. Ěý
De nouveaux critères ont Ă©tĂ© recueillis auprès des meilleurs experts des troubles du mouvement provenant des quatre coins du monde, dans le but de dĂ©terminer les balises du diagnostic les plus exhaustives jamais rĂ©alisĂ©es, pour enfin amĂ©liorer et Ă©largir le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson, surtout au cours des stades prĂ©coces.Ěý
«ĚýĂ€ la lumière des dernières dĂ©couvertes scientifiques et avancĂ©es technologiques, on a rĂ©ussi Ă Ă©tablir une nouvelle liste de critères basĂ©s sur le diagnostic clinique expert, explique le Dr Ron Postuma, le coprĂ©sident du groupe de travail de la SociĂ©tĂ© des troubles du mouvement, qui est aussi chercheur dans le domaine des neurosciences Ă l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© McGill et au Neuro, et professeur agrĂ©gĂ© de mĂ©decine aux dĂ©partements de neurologie et de neurosciences de l’UniversitĂ© McGill.ĚýLe but est de crĂ©er un modèle qui systĂ©matisera le processus diagnostique, pour en faire quelque chose de reproductible Ă travers tous les centres de soins, permettant ainsi Ă un plus grand nombre de cliniciens non spĂ©cialisĂ©s dans le domaine du Parkinson de fournir un diagnostic prĂ©cis aux patients. »Ěý
«ĚýCes critères de diagnostic mettent l’accent sur le fait que la maladie de Parkinson est beaucoup plus qu’un simple trouble moteur, en incorporant maintenant les symptĂ´mes moteurs et non moteurs, ainsi que la composante gĂ©nĂ©tique de certaines formes de la maladieĚý», ajoute Dre Daniela Berg, coprĂ©sidente du groupe de travail de la SociĂ©tĂ© des troubles du mouvement et professeure agrĂ©gĂ©e Ă l’UniversitĂ© de TĂĽbingen, en Allemagne.Ěý
L’équipe de recherche propose Ă©galement une nouvelle classification de la maladie visant Ă mettre l’accent sur les stades prĂ©coces du Parkinson. «ĚýGrâce Ă cette nouvelle classification, on espère crĂ©er une perspective de recherche qui aidera Ă identifier les caractĂ©ristiques signalant la prĂ©sence de la maladie beaucoup plus tĂ´t, explique Dr Postuma. Alors que la recherche continue d’avancer, on espère que notre comprĂ©hension des mĂ©canismes en jeu dans la maladie nous permette de dĂ©velopper des thĂ©rapies et des traitements pouvant ĂŞtre administrĂ©s plus tĂ´t dans le processus, pour Ă©ventuellement ralentir ou stopper complètement la progression de la maladie de Parkinson.Ěý» Ěý
On estime que 100,000 Canadiens vivent avec la maladie de Parkinson. Bien que certains mĂ©dicaments et traitements cliniques puissent contrĂ´ler ou minimiser les symptĂ´mes, il n’existe malheureusement toujours pas de remède. Ěý
Au sujet de l’étudeĚý
Les articlesĚýĚý±đłŮĚýĚýsont disponibles en ligne via Wiley Online Library.Ěý
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LE NEURO
L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – est une destination de renommée mondiale en recherche sur le cerveau et en soins neurologiques de pointe. Depuis sa fondation en 1934 par le célèbre neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro est devenu le chef de file du domaine au Canada et un des plus grands centres spécialisés au monde. L’interaction étroite entre la recherche, les soins et la formation de spécialistes d’exception renforce le rayonnement du Neuro dans l’étude et le traitement des troubles du système nerveux. L’Institut neurologique de Montréal est un institut de recherche et d’enseignement de l’Université McGill reconnu mondialement. L’Hôpital neurologique de Montréal fait partie de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Pour tout renseignement, veuillez consulter
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© McGill (IR-CUSM)Ěýest un centre de recherche de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et de la santĂ©. Établi Ă MontrĂ©al, au Canada, l’Institut, qui est affiliĂ© Ă la facultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© McGill, est l’organe de recherche du Centre universitaire de santĂ© McGill (CUSM) – dont le mandat consiste Ă se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communautĂ©. L’Institut compte plus de 500 chercheurs et plus de 1 200 Ă©tudiants qui se consacrent Ă divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santĂ© Ă©valuative au site Glen et Ă l’HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des dĂ©couvertes destinĂ©es Ă amĂ©liorer la santĂ© des patients tout au long de leur vie. Plus de 1 600 projets de recherche et essais cliniques y sont menĂ©s chaque annĂ©e. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du QuĂ©bec – SantĂ© (FRQS).Ěý
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