Des chercheurs de l’Université McGill tentent de freiner la propagation du SRAS-CoV-2 sur les surfaces métalliques à contact fréquent
Stephen Yue, professeur à l’Université McGill, et Chen Liang, chercheur au McGill AIDS Centre et au Lady Davis Institute, ont obtenu, dans le contexte de la COVID-19, une subvention Alliance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) afin de mettre au point un revêtement antiviral économique et prêt à la production. Ce revêtement est susceptible de réduire considérablement le taux de transmission du SRAS-CoV-2 sur les surfaces métalliques à contact fréquent dans les lieux publics comme les écoles, les édifices à bureaux et les cliniques. Leurs travaux s’effectueront en collaboration avec une équipe de chercheurs du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et les partenaires industriels Polycontrols, Hatch et 5N Plus.
Le revêtement en question est composé d’alliages de cuivre (Cu), dont les propriétés antibactériennes et antivirales (contre les virus à ARN) sont démontrées. L’application du revêtement par projection à froid assure une décontamination efficace des surfaces. On vérifiera les effets du revêtement sur le SRAS-CoV-2 dans une installation à niveau de confinement 3 pour la COVID, exploitée et financée dans le cadre de l’Initiative interdisciplinaire en infection et immunité (MI4) de l’Université McGill.
« Les données préliminaires, obtenues en collaboration avec le Conseil national de recherches du Canada, démontrent que le revêtement est efficace à 99,9 % pour neutraliser le coronavirus humain en l’espace de trente minutes », a déclaré M. Yue, professeur James McGill à la Faculté de génie de l’Université McGill. « Une chaîne de valeur entière a vu le jour autour de la technologie de projection à froid au Canada, et on pourra y avoir recours rapidement afin de réduire la propagation du SRAS-CoV-2 dans les lieux publics comme les hôpitaux et les transports en commun. Ces travaux de recherche sont susceptibles d’entraîner des retombées énormes dans le secteur. »
Dans le cadre du projet, les chercheurs de l’Université McGill et du CNRC mettront au point puis testeront les revêtements antiviraux à haute performance à l’installation de projection à froid McGill-CNRC. Le travail s’effectuera en collaboration avec Polycontrols, Hatch et 5N Plus, partenaires de l’industrie qui prodigueront leur expertise dans la préparation des poudres de base, la détermination des surfaces à contact fréquent pertinentes et le procédé de fabrication auquel on recourra dans l’installation conjointe du CNRC et de Polycontrols, . Celle-ci a été spécialement conçue pour la fabrication additive par projection à froid.
À propos de l’Université McGill
Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.
À propos des subventions Alliance du CRSNG relatives à la COVID-19
Les subventions Alliance du CRSNG relatives à la COVID-19 facilitent la collaboration entre des chercheurs du milieu universitaire, des secteurs public et privé et d’organismes sans but lucratif dans le cadre de projets visant à relever les défis scientifiques et techniques liés à la pandémie.
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