À McGill, les étudiants jouent un rôle de premier plan dans l’instauration d’une culture de développement durable.
Ils sont à l’origine de la création du Fonds des projets durables, grâce auquel bon nombre de projets de développement durable peuvent voir le jour sur nos campus. Alimenté par des frais étudiants et des contributions équivalentes de l’Université, ce fonds évalué à un million de dollars par année est le plus important du genre au Canada.
Depuis son lancement, en 2009, le Fonds des projets durables a financé plus de 300 projets dirigés par des étudiants, des membres du personnel et des membres du corps professoral. Quelques exemples : McGill nourrit McGill, projet très réussi d’approvisionnement des résidences universitaires en fruits et légumes locaux; l’initiative Des labos écolos, axée sur la réduction de l’empreinte environnementale des laboratoires de recherche; et un programme important visant à réduire la production de déchets et à rapprocher l’Université de son objectif de devenir un établissement zéro déchet d’ici 2035.
Le Bureau du développement durable de McGill est le centre névralgique de toutes ces activités. Et là aussi, les étudiants jouent un rôle essentiel. Les stagiaires de premier cycle comptent pour près de la moitié du personnel du Bureau. Ils veillent à ce que les étudiants puissent contribuer à la cause par différents moyens.
Appel Ă la participation
Sur son site Web, le Bureau donne aux étudiants de l’information sur les groupes étudiants, les formations et les ateliers axés sur le développement durable, leur fournissant ainsi des moyens d’aller à la rencontre de la communauté mcgilloise.
Ex-stagiaire au Bureau du développement durable, Geneva Yang (B.A. et Sc. 2022) nous apprend que les organisations étudiantes ont joué un rôle très important dans son adhésion au développement durable. « À McGill, les groupes étudiants ont vraiment le développement durable à cœur. »
Originaire de Chine, Geneva a fait partie de plusieurs groupes depuis son arrivée à McGill, notamment de l’Association des étudiants en développement international et du regroupement étudiant pour ONU Femmes. Geneva fait remarquer que ces groupes n’ont pas pour préoccupation première l’environnement ou le développement durable, mais « qu’ils les ont intégrés à leur structure » en adoptant des pratiques durables et en organisant des activités axées sur le développement durable.
Au Bureau du développement durable, Geneva a créé un guide sur les objectifs de développement durable à l’intention des étudiants au premier cycle de McGill. Le guide renferme la liste des cours de premier cycle, des groupes et clubs étudiants et des chercheurs mcgillois qui s’intéressent à des sujets liés aux de l’ONU. Grâce au guide, les nouveaux étudiants découvrent des cours et des groupes susceptibles de les intéresser.
À McGill, plus de 100 groupes étudiants axent leurs activités sur le développement durable ou participent à l’atteinte de l’un des objectifs de développement durable, qu’il s’agisse d’agriculture urbaine ou de sécurité alimentaire, ou encore d’énergie renouvelable ou d’équité entre les genres. Certaines associations étudiantes, dont l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) et l’Association des étudiants aux cycles supérieurs (AÉCS), possèdent leur propre comité du développement durable.
Des projets pour les résidences étudiantes
Siobhan Mehrotra, étudiante de troisième année en environnement et développement, est également stagiaire au Bureau du développement durable. Elle s’était beaucoup intéressée au développement durable pendant son secondaire, mais n’avait jamais participé à des projets au sein d’une organisation. Elle en a eu la chance à son arrivée à McGill.
Pendant sa première année à McGill, Siobhan a siégé au conseil de sa résidence. Le conseil comptait également un représentant en environnement « qui nous a bien guidés dans la mise sur pied de projets durables, comme le projet de compostage », se rappelle Siobhan. « Au départ, personne ne voulait participer, mais les résidents ont rapidement adhéré au projet et ont pris en charge le nettoyage et la gestion des bacs. Cette activité a créé des liens entre nous. »
À titre de stagiaire responsable de la coordination du programme de certification des événements et des milieux de travail durables du Bureau du développement durable, Siobhan s’emploie maintenant à faire connaître les pratiques durables dans les lieux de travail mcgillois et à réduire la quantité de déchets produits lors d’activités sur les campus.
Des parcours divers
Clare Shuley (B.A. 2022), ex-stagiaire au Bureau de développement durable, affirme aussi que son regard sur le développement durable a changé depuis le secondaire. « Depuis que je suis à McGill, j’en sais beaucoup plus sur les piliers du développement durable et sur les éléments d’équité sociale. »
Clare a soutenu les programmes de participation étudiante du Bureau, notamment le programme d’ambassadeurs en développement durable et le Réseau de durabilité.
Beaucoup d’étudiants choisissent de participer aux concours d’études de cas. C’est ce qu’a fait Laurie Chan l’an dernier, à l’occasion d’un concours qui a permis à son équipe de travailler avec une communauté autochtone de la Colombie-Britannique.
« J’estime qu’il est important de toucher à plusieurs disciplines et de s’intéresser aux liens entre l’environnement et tous les autres sujets », précise Laurie. Cette étudiante de troisième année en sociologie a fait un stage au Fonds des projets durables. « Nous croyons que l’environnement doit être au cœur de toutes nos activités, mais nous avons tous des passions et des forces différentes. »
Elle ajoute que les discussions sur le développement durable constituent « l’un des meilleurs outils pour aborder un problème, et que du brassage des idées émergent des solutions novatrices à beaucoup de problèmes de développement durable ».
« Qu’on appartienne ou non à une classe ou à un club centré sur le développement durable, il est toujours possible de trouver des étudiants avec qui échanger sur ce sujet. »
La volonté de changer les choses
Stagiaire en communications au Bureau du développement durable, Maya Willard-Stepan recommande aux étudiants de faire preuve d’une grande curiosité.
Maya est venue à McGill pour étudier la physique et la musique. « Très tôt, j’ai commencé à suivre des cours de science d’intérêt général et à me demander combien de temps on avait pour freiner les changements climatiques. J’ai constaté que j’étais privilégiée de pouvoir étudier ce sujet qui me tenait vraiment à cœur, et j’ai décidé d’apporter ma pierre à l’édifice. » L’étudiante a donc changé de cap : elle fait maintenant une double majeure en physique et en sciences atmosphériques et océaniques, ainsi qu’une mineure en science de l’environnement.
Grâce aux différentes activités qu’il propose aux étudiants, le Bureau du développement durable est un pôle de rencontre important pour ceux qui veulent changer les choses.
« Participez aux soirées d’activités et lancez-vous, encourage Maya. Le Bureau du développement durable est là pour les étudiants, alors profitez-en ».