Qu’est devenu notre rapport à la terre ? En réponse aux enjeux environnementaux du siècle présent, la valorisation de l’agriculture de proximité et de l’alimentation durable est devenue cruciale. Inspirée de ces défis contemporains, l’École-O-Champ éveille la jeunesse aux réalités agricoles.
Portrait de ce projet porteur de sens, initié par les agronomes Valérie Toupin-Dubé et Mathieu Rouleau, diplômés de McGill.
Milieux rural et urbain : quand deux mondes se rencontrent
Valérie Toupin-Dubé et Mathieu Rouleau sont tous deux issus du milieu rural. Dès le commencement de leurs études à McGill, ils sont étonnés de constater à quel point l’environnement urbain dans lequel ils évoluent est détaché de l’agriculture. Animés par le désir de combler ce fossé, ils créent l’École-O-Champ. En 2013, au campus Macdonald, avec l’aide de la professeur Caroline Begg, naît ce projet d’études à la vocation essentielle : rétablir le lien entre les jeunes citadins et le monde agricole.
Un projet étudiant au service d’un mouvement global
Dès la première année, les activités d’É-O-C rejoignent plus de 350 jeunes. Visites à la ferme, activités éducatives dans les écoles, camps d’été, programmes adaptés aux jeunes déficients et expériences variées permettent à l’É-O-C de développer une vaste expertise en quelques années.
Transformée en organisme à but non lucratif en 2016, l’école obtient l’appui du ministère de l’Agriculture, Pêcheries et Alimentation du Québec. Depuis, É-O-C travaille à élargir son offre de services partout au Québec.
Des jeunes conscientisés aux enjeux agricoles
Par la vulgarisation scientifique, le contact direct avec le milieu agricole et l’accès à une panoplie de ressources agricoles et éducatives, É-O-C et ses formateurs sensibilisent les jeunes à leur pouvoir d’action sur l’environnement.
Désormais implantée dans plus d’une vingtaine d’écoles en collaboration avec plusieurs fermes à travers le Québec, É-O-C reconnecte un par un nos jeunes à la terre. Les formateurs les initient de manière concrète, en leur proposant des activités allant du jardinage à la production agricole écologique, en passant par l’observation des composantes du sol ou des comportements animaliers.
Fermier : un métier d’une richesse à reconnaître
Il n’y a pas seulement la planète qui bénéficie de cette initiative, les hommes qui la cultivent aussi. Les fermiers participants à l’initiative y trouvent une nouvelle source de revenus tout en faisant connaître la profession aux prochaines générations. Revaloriser et démystifier le monde agricole permet de tisser des liens durables entre les consommateurs de demain et les réseaux de production agroalimentaires du Québec.
S’il est vrai que nous sommes ce que nous mangeons et que les enfants sont notre avenir, un tel projet fait sans contredit partie de la solution.