Lorsque Hugh MacLennan se joint au corps professoral de l'Universit茅 McGill comme professeur d'anglais 脿 temps partiel en 1951, il a d茅j脿 remport茅 trois fois le Prix du gouverneur g茅n茅ral, la plus haute distinction litt茅raire du Canada. 脌 sa retraite en 1980, il en avait remport茅 cinq pour des oeuvres de fiction et des 艙uvres non romanesques, un exploit in茅gal茅.
MacLennan a contribu茅 脿 cr茅er une litt茅rature proprement canadienne et cela est 茅vident d猫s ses premi猫res oeuvres. Une lettre de refus d'un 茅diteur am茅ricain durant les ann茅es 30 est 脿 ce titre assez 茅tonnante : 芦 Il n'茅crit pas comme un Am茅ricain, il n'茅crit pas comme un Anglais. Qui est-il? 禄 La r茅ponse n'allait pas tarder : MacLennan 茅tait un 茅crivain canadien.
Son premier roman, Barometer Rising, d茅crit la structure des classes sociales d'Halifax 脿 travers le prisme de la conflagration qui rase la ville en 1917, sous les yeux de MacLennan alors 芒g茅 de 10 ans. Mais c'est 脿 son 芦 classique 禄 Deux solitudes, all茅gorie des rapports entre le Canada fran莽ais et le Canada anglais, qu'il doit essentiellement sa c茅l茅brit茅. Fait ironique, l'expression 芦 deux solitudes 禄 aujourd'hui formule courante plaqu茅e sur des divergences politiques irr茅m茅diables, servait plut么t 脿 茅voquer, dans l'esprit de l'auteur, deux groupes uniques qui pouvaient en venir 脿 se respecter et 脿 se prot茅ger l'un l'autre.
Peu apr猫s le d茅c猫s de MacLennan en 1990, l'auteur et journaliste Philip Marchard soulignait en ces termes, dans le Toronto Star, le r么le qu'il a jou茅 dans le passage 脿 l'芒ge adulte de la litt茅rature canadienne : 芦 [MacLennean] a d茅montr茅 qu'un romancier peut contribuer 脿 d茅finir un pays dans l'imagination de ses citoyens. 禄